Frais de changement de banque : ce qu’il faut savoir

Accrochez-vous : en France, les frais de clôture d’un compte courant sont proscrits par la loi. Pourtant, au moment de changer de banque, certains établissements continuent de glisser des frais annexes dans la facture finale. Les transferts de produits d’épargne, comme le PEL ou le PEA, restent particulièrement coûteux selon les banques, parfois, la note grimpe bien plus haut qu’attendu.

Depuis 2017, la réglementation impose aux banques de proposer un service d’aide à la mobilité bancaire sans facturation. Mais ce dispositif ne couvre pas tout : certains comptes et opérations passent encore entre les mailles du filet. Et, pour couronner le tout, les délais de transfert varient selon le type de produits et les établissements en présence.

Changer de banque aujourd’hui : ce qui motive de plus en plus de Français

Changer de banque n’a plus rien d’un parcours semé d’embûches. Les clients, longtemps attachés à leur agence, franchissent désormais le cap avec beaucoup plus d’aisance. Plusieurs facteurs alimentent cette dynamique nouvelle. En premier lieu, la volonté de réduire les frais bancaires. L’arrivée des banques en ligne et des néobanques, sur fond de guerre des prix, a rebattu les cartes. Les services digitaux, plus transparents et flexibles, attirent une clientèle lassée des démarches interminables et des tarifs obscurs.

Voici un aperçu des offres qui font bouger les lignes :

  • Banques en ligne : accès 24h/24 et tarifs allégés
  • Néobanques et fintechs : parcours client plus simple, applications mobiles efficaces
  • Banques traditionnelles : réputation ternie, frais jugés trop lourds

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel financier dresse le constat : la mobilité bancaire progresse, portée par l’insatisfaction et l’attrait des solutions digitales. Des acteurs comme Wise, Sumeria ou Lydia réinventent l’expérience bancaire, en proposant des alternatives souvent plus flexibles. Les grands noms du secteur doivent composer avec cette pression croissante.

L’enquête de 60 millions de consommateurs le confirme : des enseignes comme le Crédit Agricole, la Société Générale ou BNP Paribas figurent parmi celles que les clients fuient pour manque d’agilité et niveau de frais toujours jugé excessif. Ce que recherchent désormais les usagers ? Un partenaire bancaire à l’écoute, capable de proposer des produits ciblés et une expérience digne des standards numériques actuels.

Quels frais prévoir lors d’un changement de banque ? Panorama des coûts à anticiper

Ouvrir un nouveau compte n’est qu’une étape dans le changement de banque. Derrière les offres séduisantes des banques en ligne et des néobanques, certains frais peuvent apparaître là où on ne les attend pas. Depuis la loi Macron de 2017, le service de mobilité bancaire s’impose à tous les établissements : il s’agit d’un dispositif automatisé, gratuit, qui prend en main le transfert de vos opérations récurrentes (prélèvements, virements) de l’ancienne banque vers la nouvelle.

Toutefois, certains comptes et produits ne basculent pas sans frais. Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP), plans et comptes d’épargne comme le PEL ou le CEL, ainsi que les comptes-titres et PEA, restent transférables mais pas gratuitement dans la majorité des cas. La banque d’origine applique souvent des frais pour déplacer ces produits d’épargne ou portefeuilles titres. Quant à l’assurance-vie, impossible de la transférer : il faudra choisir entre la conserver ou la clôturer.

Les crédits, eux, ne suivent pas le mouvement naturellement. Un prêt immobilier ou à la consommation exige un rachat de crédit, qui entraîne généralement des pénalités pour remboursement anticipé, et parfois des frais de dossier. Seules les opérations courantes bénéficient d’une vraie fluidité.

Tout n’est pas à sens unique : de nombreuses banques déroulent le tapis rouge aux nouveaux venus, avec à la clé des primes de bienvenue, périodes sans frais, cartes offertes. Mais prudence, car ces avantages sont soumis à conditions et une durée limitée. Pour y voir clair, n’hésitez pas à passer par un comparateur en ligne afin de mesurer l’équilibre entre frais de transfert et attractivité des offres commerciales.

Deux mains échangeant une carte bancaire et billets euros

Délais, étapes clés et conseils pour une transition bancaire en toute sérénité

Changer de banque n’est plus synonyme de casse-tête administratif. Le service de mobilité bancaire proposé par la nouvelle enseigne simplifie les démarches, en prenant en charge le transfert automatisé de vos opérations récurrentes. Tout commence par la signature d’un mandat de mobilité : ce document autorise la nouvelle banque à prendre contact avec l’ancienne afin d’organiser le basculement des opérations courantes.

Quel délai prévoir ? Le transfert des opérations récurrentes doit s’effectuer sous 22 jours ouvrés maximum. La banque quittée transmet alors à la nouvelle la liste complète des mouvements enregistrés sur les treize derniers mois, ce qui garantit la continuité de vos paiements, salaires, factures d’énergie ou prélèvements sociaux. La fermeture de l’ancien compte doit ensuite intervenir dans un délai de 30 jours après la demande.

Pour limiter les mauvaises surprises, il est recommandé de conserver les deux comptes ouverts pendant la phase de transition. Cette double bancarisation permet d’éviter les refus de paiement, tout en vous laissant le temps de vérifier que tous les prélèvements et virements ont bien été réorientés. N’oubliez pas de dresser la liste des organismes à prévenir, surtout si vous effectuez certaines démarches seul. Si un incident survient, contactez votre conseiller ou saisissez l’ACPR ou le médiateur bancaire pour faire valoir vos droits.

Voici les étapes majeures à suivre lors d’un changement de banque :

  • Signature du mandat de mobilité auprès de la nouvelle banque
  • Transfert des opérations récurrentes dans un délai maximal de 22 jours ouvrés
  • Clôture de l’ancien compte dans les 30 jours suivant la demande
  • Double bancarisation conseillée tout au long de la transition

Changer d’établissement bancaire, aujourd’hui, c’est reprendre la main sur son argent et ses choix. Les règles se sont assouplies, la concurrence s’est emballée. À chacun de saisir la bonne opportunité, sans se laisser piéger par quelques frais cachés, et en gardant le contrôle sur chaque étape du chemin.